Les violences de ces dernières heures ont fait quatre morts à Conakry. Parmi les victimes, Moussa tué à Bailobaya . Sa mère est inconsolable.
« Mon enfant dormait jusqu’à l’heure de la prière quand il s’est levé, il ne m’a pas vu, il est allé à ma poursuite, quand il est sorti, il a croisé deux policiers qui se cachaient, le temps pour lui de courir, les policiers l’ont aperçu et ont tiré sur mon enfant. Je les ai entendu dire « c’est bon ». Je me suis dit, ils ont tiré sur qui comme ça? Je me suis déplacée douceur, sur la route, j’ai trouvé Mamadou Moussa couché à terre, ses pieds écartés, du sang partout sur lui. Je me suis faufilée, mais c’était bien mon fils, j’ai crié, ses amis sont venus le prendre. C’est moi que mon fils suivait parce qu’il ne m’a pas vu à la maison. 9 mois 10 jours dans le ventre et 3 ans sur le dos, c’est moi qu’il était sorti chercher parce qu’il ne m’a pas vu. Cela fait deux ans depuis qu’il s’est marié Ils ont dit qu’on ne pourra pas récupérer le corps aujourd’hui parce qu’ils vont l’envoyer à la morgue Chino-guinéen ou Ignace Deen, mais on fera tout pour le récupérer même si on doit donner de l’argent. Il est déjà mort, pourquoi ne peut-on pas avoir le corps aujourd’hui » a indiqué cette mère meurtrie