Cette classe socio-économique en totalité féminine passe inaperçue dans nos sociétés pourtant elle joue un rôle considérable dans la vie socio économique de la localité. Ce samedi 20 janvier 2023. Notre correspondant régional a fait une immersion pour toucher du doigt cette couche composée de femmes avancées en âge oubliée dans nos sociétés.
Dame Djenaba Bah, la soixantaine, est dans la vente de bouillie (Boyiri en pular) depuis près d’une quarantaine d’années.
‘’ Je prépare la bouillie depuis plusieurs décennies maintenant. On peut préparer plusieurs sortes de bouillie à base de maïs, du fonio, du riz et du bleu. Mais moi je suis spécialisée dans la vente de la bouillie en fonio puisque c’est ce qui est plus aimée par nos clients. Je paye du sucre, du fonio, du charbon et du citron. Tout d’abord, je prépare la poudre du fonio en des graines qu’on appelle ‘’ n’gorbé’’ que je sèche durant la journée. Je commence la préparation à 04h du matin pour finir juste après la prière de l’aube. D’autres vendent vers la soirée à 18h aussi. Ce qui est fatiguant, c’est seulement l’effet du feu et le fait de transporter la marchandise sur la tête et circuler dans les quartiers’’ a expliqué la marchande trouvée en pleine transformation de la poudre à fonio en graine.
Notre interlocutrice mise fortement sur le revenu de son métier pour la vie de sa petite famille.
‘’ Cette activité me permet de subvenir à mes besoins et aider mon mari dans les dépenses de la famille. C’est ici que je prends pour payer le pain, du lait et parfois des condiments parce que la dépense du mari et des enfants a besoin d’être combler malgré qu’ils soient tres courageux’’ a-t-elle poursuivi.
‘’ De nos jours les filles ne savent pas beaucoup préparer cet aliment ; elles sont plus concentrées sur les mangers européens. Sauf celles qui ont passé leur enfance et adolescence au village peuvent le faire. Ce manger est purement traditionnel et très consommé surtout lors des mois de ramadan. C’est pourquoi’’ conseille la vieille ‘’ les jeunes filles doivent apprendre à le préparer pour ne pas qu’il disparaisse dans le futur. Ce n’est pas facile car, il fait mesurer l’eau par rapport à la quantité de la poudre.
Et au début, tu dois diminuer la poudre déjà mouillée et petit à petit tu renforces la patte pour qu’il y ait l’équilibre et que les graines soient solides et douces à manger après la préparation. On peut avoir 300.000 par jour selon la clientèle’’ conclu la brave vieille