El hadj Moussa Camara est le secrétaire général des affaires religieuses préfectorales à Kankan, revient sur les motifs de cette rencontre : « nous avons fait appel aux imams de Kankan ce matin parce que la polémique avait commencé à gagner du terrain suite à l’entretien qui a eu lieu ce mercredi entre l’inspecteur régional des affaires religieuses, Karamo Bangaly Kaba et le ministre de la justice et des droits de l’homme. Les gens avaient l’impression que le ministre voulait prendre la défense de Nanfo face aux musulmans. Ce qui avait suscité beaucoup de polémique chez les religieux dans la ville de Kankan. C’est pourquoi l’inspecteur régional m’a demandé de faire tout possible pour regrouper les imams de la ville et de les sensibiliser. Ce propos du ministre avait révolté beaucoup de religieux. Et nous en tant que responsables religieux nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette situation sachant que dans le cadre de la paix et de la quiétude, les musulmans servent toujours d’exemple. C’est pourquoi l’inspecteur nous a délégués d’informer les musulmans que la décision prise par la cour suprême reste et restera maintenue jusqu’à nouvel ordre » ; a-t-il expliqué.
Parlant de la vraie version, Djiba Sidibé coordonnateur des associations islamiques pour la paix, précise que Charles Wright n’est pas le ministre des affaires religieuses ; « cette vraie version est que Charles Wright n’est pas le ministre des affaires religieuses donc l’interdisant à Nanfo de diriger la prière en maninka de façon publique reste maintenant »
Poursuivant dans le même cadre, le coordinateur des associations islamique pour la paix estime que le ministre est dans l’exagération « il a exagéré c’est le mot d’ailleurs. Il est allé très loin, pour quelqu’un qui espère avoir la paix, la concorde, la quiétude sociale doit faire de sorte qu’on ne considère pas un seul individu contre tout le monde. C’est comme si on disait tous contre un seul »