La facilité avec laquelle les dictatures s’installent chez nous s’explique aisément. Quand la catégorie sociale chargée de conduire le destin d’un peuple démissionne forcément, l’Histoire patine. Aligner au pouvoir des hommes aussi catastrophiques que Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Sékouba Konaté, Alpha Condé et Mamadi Doumbouya c’est le comble de l’idiotie (ou peut-être de la malédiction) et comme nos intellectuels ne ressentent jamais une autre douleur que celle de la faim décidément, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
L’avenir qui s’annonce me semble en effet de la même odeur et du même goût que les périodes les plus sombres de notre triste histoire. En arrêtant ou en exilant les principaux leaders politiques, en interdisant le FNDC et en embastillant ses valeureux dirigeants, Mamadi Doumbouya a réuni dans ses mains tous les leviers du pouvoir. Plus rien ne peut l’empêcher de dicter sa volonté et de mettre en branle sa machine répressive. La Transition que l’on nous monte en épingle n’est que du bluff. La lutte contre la corruption menée par les magistrats aux ordres de la CRIEF, la récupération des biens de l’Etat, le folklorique procès de Dadis Camara, c’est de la poudre aux yeux tout cela, juste pour amuser le bon peuple afin de mener à bout son projet satanique : confisquer le pouvoir pour lui-même ou pour un individu de son clan (c’est ce qu’avait fait Sékouba Konaté lors de l’élection-bidon de 2010).
Sur le papier, nous revenons à l’ordre constitutionnel dans deux ans, sur le terrain, ce sera beaucoup plus difficile pour ne pas dire beaucoup plus glissant. Le futur devient imprévisible quand un seul individu dispose de toutes les manettes de l’Etat. Or, en Guinée, il en a toujours été ainsi : l’irresponsabilité de nos universitaires conjuguée à l’analphabétisme généralisé offrent au premier petit lièvre parvenu au sommet du pouvoir des crocs de tigre et des griffes de lion. Ce qui fait que le pouvoir absolu n’est plus un événement fortuit mais un élément constitutif de nos mœurs politiques. Nous n’avons jamais songé à établir des garde-fous pour dire à nos dirigeants « au-delà de cette ligne, votre ticket n’est plus valable ». D’où les camps Boiro et les massacres du 28 Septembre à répétition.
Mamadi Doumbouya se retrouve dans la même situation que ses horribles prédécesseurs : un chef omnipotent, jouissant à sa guise des énormes richesses du pays et ayant droit de vie et de mort sur ses habitants. Le voilà donc fin prêt notre sixième dictateur ! De nouveau, il va y avoir du sang et des larmes ! Et comme toujours, nos crapauds-brousse seront les premiers à osciller au bout de la corde. Aujourd’hui comme hier, ce sont nos intellectuels eux-mêmes qui fabriquent leurs bourreaux.
Tierno Monénembo
La facilité avec laquelle les dictatures s’installent chez nous s’explique aisément. Quand la catégorie sociale chargée de conduire le destin d’un peuple démissionne forcément, l’Histoire patine. Aligner au pouvoir des hommes aussi catastrophiques que Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Sékouba Konaté, Alpha Condé et Mamadi Doumbouya c’est le comble de l’idiotie (ou peut-être de la malédiction) et comme nos intellectuels ne ressentent jamais une autre douleur que celle de la faim décidément, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
L’avenir qui s’annonce me semble en effet de la même odeur et du même goût que les périodes les plus sombres de notre triste histoire. En arrêtant ou en exilant les principaux leaders politiques, en interdisant le FNDC et en embastillant ses valeureux dirigeants, Mamadi Doumbouya a réuni dans ses mains tous les leviers du pouvoir. Plus rien ne peut l’empêcher de dicter sa volonté et de mettre en branle sa machine répressive. La Transition que l’on nous monte en épingle n’est que du bluff. La lutte contre la corruption menée par les magistrats aux ordres de la CRIEF, la récupération des biens de l’Etat, le folklorique procès de Dadis Camara, c’est de la poudre aux yeux tout cela, juste pour amuser le bon peuple afin de mener à bout son projet satanique : confisquer le pouvoir pour lui-même ou pour un individu de son clan (c’est ce qu’avait fait Sékouba Konaté lors de l’élection-bidon de 2010).
Sur le papier, nous revenons à l’ordre constitutionnel dans deux ans, sur le terrain, ce sera beaucoup plus difficile pour ne pas dire beaucoup plus glissant. Le futur devient imprévisible quand un seul individu dispose de toutes les manettes de l’Etat. Or, en Guinée, il en a toujours été ainsi : l’irresponsabilité de nos universitaires conjuguée à l’analphabétisme généralisé offrent au premier petit lièvre parvenu au sommet du pouvoir des crocs de tigre et des griffes de lion. Ce qui fait que le pouvoir absolu n’est plus un événement fortuit mais un élément constitutif de nos mœurs politiques. Nous n’avons jamais songé à établir des garde-fous pour dire à nos dirigeants « au-delà de cette ligne, votre ticket n’est plus valable ». D’où les camps Boiro et les massacres du 28 Septembre à répétition.
Mamadi Doumbouya se retrouve dans la même situation que ses horribles prédécesseurs : un chef omnipotent, jouissant à sa guise des énormes richesses du pays et ayant droit de vie et de mort sur ses habitants. Le voilà donc fin prêt notre sixième dictateur ! De nouveau, il va y avoir du sang et des larmes ! Et comme toujours, nos crapauds-brousse seront les premiers à osciller au bout de la corde. Aujourd’hui comme hier, ce sont nos intellectuels eux-mêmes qui fabriquent leurs bourreaux.
Tierno Monénembo
La facilité avec laquelle les dictatures s’installent chez nous s’explique aisément. Quand la catégorie sociale chargée de conduire le destin d’un peuple démissionne forcément, l’Histoire patine. Aligner au pouvoir des hommes aussi catastrophiques que Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Sékouba Konaté, Alpha Condé et Mamadi Doumbouya c’est le comble de l’idiotie (ou peut-être de la malédiction) et comme nos intellectuels ne ressentent jamais une autre douleur que celle de la faim décidément, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
L’avenir qui s’annonce me semble en effet de la même odeur et du même goût que les périodes les plus sombres de notre triste histoire. En arrêtant ou en exilant les principaux leaders politiques, en interdisant le FNDC et en embastillant ses valeureux dirigeants, Mamadi Doumbouya a réuni dans ses mains tous les leviers du pouvoir. Plus rien ne peut l’empêcher de dicter sa volonté et de mettre en branle sa machine répressive. La Transition que l’on nous monte en épingle n’est que du bluff. La lutte contre la corruption menée par les magistrats aux ordres de la CRIEF, la récupération des biens de l’Etat, le folklorique procès de Dadis Camara, c’est de la poudre aux yeux tout cela, juste pour amuser le bon peuple afin de mener à bout son projet satanique : confisquer le pouvoir pour lui-même ou pour un individu de son clan (c’est ce qu’avait fait Sékouba Konaté lors de l’élection-bidon de 2010).
Sur le papier, nous revenons à l’ordre constitutionnel dans deux ans, sur le terrain, ce sera beaucoup plus difficile pour ne pas dire beaucoup plus glissant. Le futur devient imprévisible quand un seul individu dispose de toutes les manettes de l’Etat. Or, en Guinée, il en a toujours été ainsi : l’irresponsabilité de nos universitaires conjuguée à l’analphabétisme généralisé offrent au premier petit lièvre parvenu au sommet du pouvoir des crocs de tigre et des griffes de lion. Ce qui fait que le pouvoir absolu n’est plus un événement fortuit mais un élément constitutif de nos mœurs politiques. Nous n’avons jamais songé à établir des garde-fous pour dire à nos dirigeants « au-delà de cette ligne, votre ticket n’est plus valable ». D’où les camps Boiro et les massacres du 28 Septembre à répétition.
Mamadi Doumbouya se retrouve dans la même situation que ses horribles prédécesseurs : un chef omnipotent, jouissant à sa guise des énormes richesses du pays et ayant droit de vie et de mort sur ses habitants. Le voilà donc fin prêt notre sixième dictateur ! De nouveau, il va y avoir du sang et des larmes ! Et comme toujours, nos crapauds-brousse seront les premiers à osciller au bout de la corde. Aujourd’hui comme hier, ce sont nos intellectuels eux-mêmes qui fabriquent leurs bourreaux.
Tierno Monénembo
La facilité avec laquelle les dictatures s’installent chez nous s’explique aisément. Quand la catégorie sociale chargée de conduire le destin d’un peuple démissionne forcément, l’Histoire patine. Aligner au pouvoir des hommes aussi catastrophiques que Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Sékouba Konaté, Alpha Condé et Mamadi Doumbouya c’est le comble de l’idiotie (ou peut-être de la malédiction) et comme nos intellectuels ne ressentent jamais une autre douleur que celle de la faim décidément, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
L’avenir qui s’annonce me semble en effet de la même odeur et du même goût que les périodes les plus sombres de notre triste histoire. En arrêtant ou en exilant les principaux leaders politiques, en interdisant le FNDC et en embastillant ses valeureux dirigeants, Mamadi Doumbouya a réuni dans ses mains tous les leviers du pouvoir. Plus rien ne peut l’empêcher de dicter sa volonté et de mettre en branle sa machine répressive. La Transition que l’on nous monte en épingle n’est que du bluff. La lutte contre la corruption menée par les magistrats aux ordres de la CRIEF, la récupération des biens de l’Etat, le folklorique procès de Dadis Camara, c’est de la poudre aux yeux tout cela, juste pour amuser le bon peuple afin de mener à bout son projet satanique : confisquer le pouvoir pour lui-même ou pour un individu de son clan (c’est ce qu’avait fait Sékouba Konaté lors de l’élection-bidon de 2010).
Sur le papier, nous revenons à l’ordre constitutionnel dans deux ans, sur le terrain, ce sera beaucoup plus difficile pour ne pas dire beaucoup plus glissant. Le futur devient imprévisible quand un seul individu dispose de toutes les manettes de l’Etat. Or, en Guinée, il en a toujours été ainsi : l’irresponsabilité de nos universitaires conjuguée à l’analphabétisme généralisé offrent au premier petit lièvre parvenu au sommet du pouvoir des crocs de tigre et des griffes de lion. Ce qui fait que le pouvoir absolu n’est plus un événement fortuit mais un élément constitutif de nos mœurs politiques. Nous n’avons jamais songé à établir des garde-fous pour dire à nos dirigeants « au-delà de cette ligne, votre ticket n’est plus valable ». D’où les camps Boiro et les massacres du 28 Septembre à répétition.
Mamadi Doumbouya se retrouve dans la même situation que ses horribles prédécesseurs : un chef omnipotent, jouissant à sa guise des énormes richesses du pays et ayant droit de vie et de mort sur ses habitants. Le voilà donc fin prêt notre sixième dictateur ! De nouveau, il va y avoir du sang et des larmes ! Et comme toujours, nos crapauds-brousse seront les premiers à osciller au bout de la corde. Aujourd’hui comme hier, ce sont nos intellectuels eux-mêmes qui fabriquent leurs bourreaux.
Tierno Monénembo