La 10eme Assemblée générale ordinaire du comité national de lutte contre le VIH s’est tenu ce Mercredi 7 juin 2023 à la Primature. La cérémonie a été présidée par le Premier Ministre Dr Bernard Goumou, prèsident du Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS) en présence de Dr Dansa Kourouma Président du Conseil National de la Transition de Guinée et des représentants résidents des agences du système des Nations Unies.
Cette Assemblée a pour objectif de valider le rapport de la riposte au VIH/Sida de l’année 2022, le Plan d’Action Opérationnel et le Budget du Secrétariat Exécutif du CNLS pour l’année 2023.
Le secrétaire exécutif du CNLS a campé la situation. Dr Abbas Diakité a énuméré les efforts fournis par son secrétariat et les défis
《Les années écoulées ont été marquées par l’implication significative de tous les acteurs et partenaires dans la riposte au VIH en Guinée malgré la crise économique mondiale causée particulièrement par la guerre Russo-Ukrainienne . Cette implication efficace et effective de chacun et de tous nous a permis entre autres d’obtenir des résultats très prometteurs. Qu’il me soit permis d’évoquer quelques uns. La prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/Sida qui est passée de 20 430 en 2015 à plus de 70 000 personnes vivant avec le VIH/Sida soit une augmentation de 49 570 personnes 2023.
L’augmentation du nombre de site de dépistage (CDV) de 89 à 149 sites soit une augmentation de 60 sites. L’augmentation du nombre de site de Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME)/ VIH de: 83 à 482 sites soit une augmentation de 399 sites. L’augmentation du nombre de site de prise en charge (PEC) de 46 à 181 sites soit une augmentation de 130 sites.
L’acquisition et la mise à disposition permanente des kits sanitaires et denrées alimentaire en faveur des personnes vivants avec le VIH. La réduction considérable de la morbidité et la mortalité attribuable au sida, qui est passé de 5 290 en 2020 à 4 629 en 2022》 a expliqué Dr Abas Diakité.
Le secrétaire exécutif de ce comité, dévoile les progrès enregistrés par sa structure comparativement aux années passées tels que:
《La prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/SIDA qui est passée de 20.000 en 2015 à plus de 81.000 personnes, l’augmentation du nombre de sites de dépistages volontaires et anonymes du SIDA qui est passé de 83 à 189 sites en 2023 et également l’augmentation du nombre de sites de prévention de la transmission de la mère à l’enfant du SIDA qui est passé de 83 à 489 sites, l’augmentation du nombre de sites de prise en charge des personnes vivant avec le SIDA qui est passé de 46 à 190, l’acquisition et la mise à disposition permanamment des kits sanitaires et denrées alimentaires en faveur des personnes vivant avec le SIDA》a indiqué Dr Abasse Diakité.
Le Premier ministre a indiqué que cette session est la reprise d’une tradition qui s’est interrompue depuis 2019. Pourtant les textes stipulent que le CNLS se réunit en session ordinaire une fois par an. Car, chaque nouvelle session est une opportunité de faire le bilan des recommandations de la session précédente et définir les différentes orientations stratégiques. Pour lui, elle s’inscrit aussi dans le cadre de la redevabilité.
《 La recevabilité impose donc aux personnes chargées de gérer les affaires, de démontrer qu’elles l’ont fait avec prudence, efficience et équité dans la transparence et cela au travers des moyens d’information crédible. L’État, les partenaires, ainsi que la population bénéficiaire doivent être informés régulièrement de la gestion des ressources allouées. La situation actuelle de la riposte au VIH/sida en Guinée suscite de l’espoir avec la stabilité de l’épidémie. Notre ambition commune est de mettre fin à l’épidémie du VIH d’ici à l’horizon 2030. Pour cela, nous devrons redoubler d’efforts dans le cadre de la mobilisation des ressources financière. Pour relever ces défis, j’invite cette Assemblée à redoubler d’efforts surtout pour la mobilisation des ressources internes, externes, publiques et privées.Notre ambition commune est de mettre fin à l’épidémie à l’horizon 2030. Ce n’est pas un vœu pieux, cela est bien possible » a t-il indiqué .
《 Il s’agit de la reprise d’une tradition qui s’est interrompue depuis 2019. Pour temps les textes stipulent que le comité national de lutte contre le SIDA se réunit en session ordinaire une fois par ans.
Chaque nouvelle session permet de faire le bilan, des recommandations de la session précédente et de définir les orientations pour l’année future. La présente assemblée sera mise à profit pour présenter la mise en œuvre de la subvention du fonds mondial, nouveau modèle de financement 3 pour la composante VIH /SIDA et la composante tuberculose ainsi que le bilan de la mise en œuvre de la subvention du fonds mondial de la lutte contre le SIDA , de la tuberculose et du paludisme》 a ajouté Dr Bernard Goumou .
Le coordinateur résident par intérim du système des Nations unies après avoir reconnu des efforts du régime du 5 septembre 2021 dans la lutte contre le SIDA, a réitéré la volonté de ses mandataires pour accompagner la Guinée afin de mettre fin au VIH d’ici 2030.
《 La communauté internationale, après avoir défini les stratégies mondiales a exhorté les pays à mobiliser les ressources nationales conséquentes et suffisantes dans un contexte mondial où les priorités ont changé. Ce vibrant appel à la responsabilité des autorités nationales à tous les niveaux et le gouvernement pour le financement de la lutte met également un accent sur la nécessité de renforcer les capacités des associations communautaires pour la mise en œuvre et le suivi des services de base.
Avec l’appui de tous les partenaires, la Guinée vient de se doter d’un cadrestratégique national après une analyse approfondie de l’épidémie et de la réponse nationale. Le système des nations unies, à travers ses agences et ses programmes spécialisés va continuer son appui , avec un accent particulier sur la lutte contre toutes les formes d’inégalités qui constituent des freins à l’atteinte des cibles et des objectifs nationaux. En effet, quatre décennies après le début de la riposte au VIH, les inégalités persistent pour les services les plus élémentaires comme le dépistage, le traitement et les préservatifs, et plus encore pour les nouvelles technologies,
Il s’agit notamment : Des inégalités faites aux enfants pour leur prise en charge. Malgré les avancées technologiques, aujourd’hui, dans le monde entier, moins de 50% des enfants infectés par le VIH ont accès au traitement qui sauve la vie, alors que cette couverture peut atteindre et dépasser 80% chez les adultes dans certains pays. Ici en Guinée, la couverture connait un écart de plus de 40% entre les adultes et les enfants.
Les inégalités faites aux femmes, aux jeunes filles et aux adolescents. Les jeunes femmes en âge de procréer sont touchées de manière disproportionnée par le VIH, tandis que la couverture des programmes qui leur sont dédiés restent trop faibles et peu finances; Les inégalités liées au financement de la lutte qui devient d’ailleurs de plus rare. C’est grâce à la solidarité internationale que nous avons rédult les inégalités de financement et accompli des progrès incroyables contre le sida, y compris plus de 28 millions de personnes qui reçoivent un traitement vital. Malheureusement le contexte mondial actuel avec les guerres, le changement climatique et les autres pandémies ont détourné l’attention sur le VIH. C’est pourquoi nous encourageons le gouvernement à faire plus d’efforts pour éviter l’annihilation des progrès déjà réalisés et assurer le financement de la mise en œuvre du cadre stratégique national et l’atteinte des objectifs. Aussi voudrais-je souligner dans cette rubrique d’inégalités au financement, l’allocation de ressources encore insuffisantes qui ne permettent plus aux associations communautaires, à la société civile et aux réseaux des personnes vivant avec le VIH de continuer à jouer leur rôle et assumer l’engagement qui jadis, ont permis de courber les tendances de l’épidémie. La discrimination, la stigmatisation et la criminalisation envers les populations clé, et autres personnes plus vulnérables constituent encore de véritables freins à l’accélération de la réponse nationale à l’épidémie du VIH et du Sida en Guinée. Je me réjouis ici de la révision de la foi en cours et espère que le processus de son adoption par le CNT suivra son cours》 note coordinateur résident par intérim du Système des Nations Unies Dr Gualbert Gbehounou.
Le ministre de la santé a évoqué le cadre juridique de protection des personnes vivant avec le VIH SIDA. Dr Pethé Diallo a indiqué que le gouvernement y travaille pour réviser cette loi.
《 Sous les conseils du président du CNT , nous avons décidé d’amender la loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH SIDA. Pourquoi amender la loi? Par ce qu’elle n’est plus adaptée au défi actuel que nous rencontrons dans la lutte contre le VIH SIDA. Beaucoup ont parlé de stigmatisation, de discrimination et quelques fois maintenant des tentatives délibérées de criminalisation. Ceci ne doit pas arriver en Guinée , par ce que nous avons été parmi les premiers pays à adopter une loi qui protégeait nos compatriotes qui souffraient de cette maladie. Nous sommes en train de faire la révision de cette loi 》a t-il fait savoir .
《La Guinée sera financée par le fond mondial à hauteur de 140 millions de dollars pour les 3 ans qui viennent pour l’ensemble de nos programmes prioritaires à savoir: la lutte contre la tuberculose, la lutte contre le SIDA, la lutte contre le paludisme et la vaccination de nos enfants, nous recevront au total 195 millions de dollars.
L’autre progrès qu’on a fait depuis le 5 septembre dans notre programme du VIH SIDA ou d’autres c’est que, nous n’avons plus ou presque pas des experts internationaux dans nos projets, nos experts, ce sont nos compatriotes guinnéens》 a fait savoir Dr Mamadou Pété Diallo, ministre de la santé et de l’hygiène publique.
A son tour, le président du conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma a montré la volonté de son institution à mettre dans leurs priorités,les questions lieés à la santé à chaque l’occasion du passage des ministre devant le CNT pour la présentation des projets d’intérêt national.
A l’issue donc de cette 10ème assemblée du comité national de lutte contre le SIDA, un document de politique générale de la structure a été présenté aux acteurs de la santé, aux ONG ainsi qu’aux personnes vivant avec le SIDA qui ont pris part à cette cérémonie . Le document a été validé par les participants en présence du ministre de la santé et de l’hygiène publique.
Ousmane Sylla