Le gouverneur de la ville de Labé a convoqué une cinquantaine d’imams et de la notabilité de Fouta Djallon. Désormais, à l’en croire, toute la Guinée va prier à la même heure. Robert Soumah reproche à ces imams d’avoir prié le jeudi contrairement à la décision de la ligue islamique de Guinée.
Koula-Maoudé, Koula-Tossokéré, Diari centre, Popodara centre, Kouramangui centre, Bouroudji, Douka, Diountou, Laafou, dans les buissons de Labé et de Lélouma et bien d’autres coins ont décidé de fêter l’Aïd-El-Kébir le 29 juin, contrairement aux instructions du Secrétariat générale des Affaires religieuses. Cela n’a pas du goût au haut niveau. Les imams de ces localités, leurs adjoints et les maires ont été convoqués dans l’enceinte du gouvernorat de la ville de Labé pour s’expliquer. Ils y ont été retenus une bonne partie de la soirée du 30 juin par les autorités administratives, le gouverneur de la région de Labé en tête. La nouvelle s’est rependue dans la cité comme une traînée de poudre : « L’autorité de l’Etat a été bafouée, selon la hiérarchie. Donc, il était question d’interpeller tous ceux qui n’ont pas prié le mercredi, parce que le secrétariat général des Affaires religieuses avait annoncé que sur toute l’étendue du territoire, la fête de Tabaski devait être célébrée le mercredi. Malheureusement, dans la région de Labé, il y a eu des gens qui n’ont pas respecté cela. Voilà pourquoi vous vous êtes retrouvés ici. Si vous avez passé toute la journée ici, c’est l’une des causes fondamentales ».
Ces imams se sont défendus en parlant du contenu du Coran. Ils ont supplié les autorités religieuses du pays de bien vouloir accepter qu’ils prient Dieu selon leur entendement.
Avant de les laisser partir, le gouverneur de la région administrative de Labé a pris soin de les mettre en garde contre toute reprise d’une telle action