Ibrahim kaba Bah est né Labé en Guinée en 1931. Il fait ses études primaires à Labé et ses études universitaires à Nancy en France. Bah Ibrahima Kaba est membre du Syndicat des Enseignants de la République de Guinée. Il est incarcéré au Camp Boiro.
Professeur de Physique, Ibrahima Kaba Bah est directeur de l’école normale de Kindia (Guinée) lorsque éclate la révolte des étudiants contre le chef de l’État Sekou Touré, en 1961. Celui-ci fait alors fermer l’école et entame une politique de représailles, basée sur la thèse de l’existence d’un « complot des enseignants ».
Ibrahima Kaba Bah est arrêté et transféré au Camp Boiro alors appelé Camp de Camayenne. Il est condamné, (avec les autres dirigeants syndicalistes guinéens comme Keïta Koumandian, en 1961 à la suite d’un simulacre de procès), à six ans de prison. Ces condamnations entraînent une révolte générale des élèves et étudiants guinéens qui est réprimée dans le sang.
Libéré en 1966, Ibahima Kaba Bah est affecté à l’Institut Polytechnique de Kankan. Arrêté brièvement lors de la grande purge de 1971, il rejoint Labé en 1972 à la suite de la mort de son oncle Baldé Chaïkou, le patriarche de la famille des N’Duyèbhé de Labé.
En 1974, à la suite d’un rapport secret de Aboubacar Somparé, Bah Ibrahima Kaba est affecté à l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser de Conakry où il enseigne avant d’occuper le poste de premier Directeur du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs.
Depuis plusieurs années, il avait rejoint Labé, la ville qui l’a vu naître où il occupait la fonction de doyen des petits fils de Thierno Aliou Bhoubha Dyan.
Ramatoulaye Diallo