Les accès du centre de la capitale sont bloqués par les forces de sécurité ce samedi matin. On ignore encore la raison de ces coups de feu.
Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus dans le centre de la capitale guinéenne Conakry, où les accès sont bloqués samedi matin 4 novembre par les forces de sécurité, ont indiqué des témoins à l’AFP. On ignore la raison de ces coups de feu, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest dirigé depuis septembre 2021 par le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le président civil Alpha Condé par les armes.
« Il y a des tirs d’armes automatiques et de guerre dans le quartier politico-administratif de Kaloum« , a dit un habitant du secteur sous le couvert de l’anonymat pour sa sécurité. « Le centre ville est bloqué depuis l’aube, pas d’entrée ni de sortie« , a dit un commerçant, également sous le couvert de l’anonymat.
« On voulait aller au port où je travaille, mais nous avons été empêchés (de passer) à l’entrée de la presqu’île de Kaloum où des blindés ont été déployés« , a-t-il ajouté.
Le coup d’Etat du 5 septembre 2021 est l’un des nombreux putschs et tentatives de putsch qui ont secoué l’Afrique de l’Ouest depuis la prise du pouvoir par des colonels au Mali en août 2020.
La Guinée, pays à l’histoire politique tourmentée depuis l’indépendance vis-à-vis de la France, tient actuellement le procès de l’ancien dictateur Moussa Dadis Camara, détenu dans le centre de la capitale depuis le début des audiences en septembre 2022.
AFP