Le gouvernement de Guinée a annoncé la fermeture des écoles lundi 18 décembre et demandé aux travailleurs de rester chez eux, quelques heures après qu’un incendie s’est déclenché dans le principal dépôt de carburant du pays à Conakry, faisant des dizaines de blessés selon une source médicale.
Les stations-service vont rester fermées et « dans les prochaines heures, un bilan d’étape sera communiqué et une enquête sera ouverte pour situer les causes et les responsabilités », précise le communiqué. L’incendie « d’origine inconnue » s’est déclaré dans la nuit et son « ampleur et ses conséquences pourraient directement impacter les populations », a-t-il dit.
« Kaloum est en train de brûler »
Le sinistre est survenu aux environs de minuit dans le principal dépôt d’hydrocarbures de la Société guinéenne des pétroles (publique) à Kaloum, le quartier administratif et des affaires de Conakry. « Les blessés arrivent par dizaines dans deux des principaux hôpitaux de Conakry, Ignace Deen et Donka », a affirmé à l’AFP le docteur Mamadouba Sylla, un chirurgien qui travaille à l’hôpital de Donka.
Une épaisse fumée avec des flammes rougeâtres s’élevait dans la nuit vers le ciel tandis que des habitants fuyaient la zone où s’est produit l’incendie, selon des images sur les réseaux sociaux. Des dizaines de véhicules de la protection civile ont été dépêchés sur les lieux, selon des témoins.
« Kaloum est en train de brûler. Le secteur du port est complètement barricadé par les forces de l’ordre et les sapeurs pompiers couraient vers le [lieu] du sinistre », a indiqué à l’AFP un habitant de la zone, joint au téléphone par l’AFP. « Le courant est complètement coupé dans le secteur », a précisé à l’AFP Thierno Diallo, qui s’est présenté en tant que douanier.