– A Lelouma, partout dans les villages, des maisons en dur se construisent, en lieu et place des cases couvertes de chaume. Signe du progrès, c’est certain !
Mais ces maisons demandent des briques cuites. Le plus souvent, pour obtenir ces briques, les ressortissants font appel à leurs parents restés aux villages. Encore belles initiatives en soi (partage des ressources).
Pourtant cette activité ne reste pas sans conséquences sur l’environnement et le bien-être des communautés locales
La rédaction vous propose le récit de notre correspondant basé à Lélouma qui a touché du doigt cette pratique rependue dans presque toutes les localités arrosées par des cours d’eau
« Tout récemment j’ai vu un four à briques dans un lieu, inapproprié, d’après moi.
A quarante (40) mètres du lieu, tout au plus, en contrebas, se trouve l’unique point d’eau du village : Un forage réalisé par le SNAPE ( SERVICE National l’Aménagement des Points d’Eau), dans les années 2000.
Préoccupé par cet emplacement , j’ en ai parlé avec quelques villageois trouvés sur place. D’après eux, celui qui finance les travaux de ce four a déjà été interpellé à ce sujet. Il leur aurait répondu que ‘’la terre l’appartient et qu’il en fait ce qu’il veut et qu’il n’a de compte à rendre à personne’’, fin de citation.
Alors, jusqu’à quand cette cohabitation peut-elle durer ?
Pour le moment, y poussent des bananiers portant des régimes , des arbres donnent de l’ombrage, les habitants s’ y approvisionnent en eau potable. Mais jusqu’à quand », s’interroge le Doyen Dembaye Diallo.
AGP/02/01/024