(Agence Ecofin) – L’accès universel et abordable à Internet est l’un des objectifs de développement durable fixés par les Nations unies. Certains pays privent pourtant, pour des raisons variées, leurs populations du Web sur des durées dépassant parfois le mois.
Évoquant un « problème sécuritaire », le gouvernement guinéen restreint depuis le 24 novembre 2023 l’accès à Internet et aux médias sociaux comme WhatsApp, TikTok, Facebook, YouTube, Telegram et Instagram. Une mesure qui a causé des pertes de revenus de l’ordre de 47,4 millions USD au pays et aux populations, selon la plateforme spécialisée britannique Top10VPN.
Ajoutées aux 3 jours de restrictions en mai sur fond de manifestations populaires, cela fait 3 720 heures de coupure d’Internet qu’ont subie les quelque 6,98 millions d’internautes mobiles guinéens, d’après un rapport l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT).
Le Rassemblement guinéen des entreprises du secteur des TIC (RESTIC) a appelé en début d’année au rétablissement d’Internet dans le pays, sollicitant même l’appui de la CEDEAO pour faire fléchir le gouvernement.
Plusieurs autres pays africains ont eu recours à la restriction d’internet, pour des raisons diverses. Toujours selon Top10VPN, l’Éthiopie et le Sénégal ont respectivement perdu 1,59 milliard $ et 57,5 millions $ en 2023.
We Are Tech Africa note cependant que ce phénomène ne survient pas qu’en Afrique. Des pays comme le Brésil, l’Iran ou encore l’Irak ont également usé de la restriction d’Internet.