Le dernier en date est intervenu ce 22 janvier est celui de Mahamed Fofana du Front Bational pour la Défense de la Constitution FNDC. Mamed Fofana né à Beyla en Guinée Forestière a raconté sa mesenvature au micro de notre reporter
《 Effectivement, hier soir , je regardais un match de football. Il était vingt deux heures et quelques minutes quand mon voisin m’alerte sur la présence d’un pick-up des bérets rouges venant de stationner devant notre cour à Bambeto dans la commune de Ratoma. Le sixième sens m’a dit de sauter le mur pour me retrouver chez mes voisins et je me suis caché dans une des toilettes publiques jusqu’à 6 heures du matin. C’est la providence qui m’a sauvé. J’entendais les militaires qui hurlaient et je craignais pour la vie de mes parents. Aux dires de mon oncle , les militaires des forces spéciales, cagoulés sont rentrés dans la maison en fouillant partout. Ils portaient des tenues militaires selon mon père et c’est mentionné forces spéciales 》 raconte Mohamed Fofana dont l’inquiétude se lisait sur son visage.
Les forces spéciales CNRD est un groupement de l’armée guinéen en sa tête Général Mamadi Doumbouya qui a renversé le pouvoir d’Alpha Condé en 2021. Depuis quelques mois , ces éléments de l’armée sèment la terreur au sein de la population civile.
Poursuivant, Mahamed Fofana raconte 《 Ces militaires nerveux ont demandé à mon oncle et tuteur Moussa Fofana de me faire sortir, faute de quoi il risquait de perdre sa vie. Il a été bastonné par ces militaires qui lui ont laissé la vie sauve à cause des pleurs de mon petit frère. En partant, ces militaires au nombre de sept(7) ont dit à mon père » on s’occupera de ton fils puisqu’il refuse de quitter le FNDC. La prochaine fois, on ne le ratera pas » menacent-ils avant de partir.
Avec le CNRD au pouvoir, les Guinéens ne savent à quel saint se vouer. Les institutions internationales comme Amnesty International, Human Rights Watch et même le Haut commissariat des droits de l’homme des Nations unies appellent au respect des droits humains.
Mohamed Fofana milite dans le FNDC( Front National pour la Défense de la Constitution) depuis la création de ce mouvement en 2019 pour faire barrage à un troisième mandat anticonstitutionnel d’Alpha Condé. Chef de l’antenne à Bambeto dans la commune de Ratoma, les services des renseignement de la présidence lui soupçonnent de distribuer des tracts invitant les citoyens à exiger les militaires de rendre le pouvoir aux civils pour promouvoir la démocratie et l’état de droit. Mohamed Fofana est connu à Bambeto et très proche de Foniké Menguè , coordinateur du mouvement. Et pourtant, Mohamed Fofana avait senti sa situation dévenir inquiétante . Selon nos informations , il recevait régulièrement des menaces de mort à partir de son téléphone. Invité de la Radio Sabri FM dans l’édition de 19 heures le 15 janvier dernier, Mohamed Fofana a fustigé la gouvernance du CNRD tout en les invitant à organiser les élections et rendre le pouvoir aux civils conformément à la démocratie et l’engagement pris par ces militaires le 5 septembre 2021. Depuis cette sortie, il a reçu des menaces de mort sur son téléphone. Il a voulu saisir la justice mais il a eu peur d’être arrêté car la justice est aux ordres des militaires au pouvoir. En cachette, nous avons pu lui demander ce qu’il compte faire. Selon ce qu’il nous a dit , il décide de quitter le territoire pour sauver sa peau. Un responsable de L’Organisation de défense de droit de l’homme lui a dit que son institution ne peut rien faire pour lui car aujourd’hui tout le monde a peur de la junte.
Depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, une trentaine de jeunes ont été tués à bout portant sans aucune enquête. Des centaines de jeunes croupissent dans les prisons Guinéenne et d’autres blessés.
Des responsables du RPG l’ancien parti au pouvoir sont détenus depuis plus de deux ans sans raison valable.
Les leaders politiques comme Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR sont contraints de vivre en exil. La menace contre la presse privée du pays témoigne la folie de la junte d’imposer une dictature aux Guinéens. Les militaires ont interdit le droit à la manifestation et ont commencé à brouiller les ondes des radios privées du pays. Personne n’ose dénoncer le comportement des militaires au risque d’être tué ou arrêté.
Yayé Barry