À la bourse du travail, réunion de crise au lendemain de la condamnation de Sékou Jamal Pendessa à trois mois de prison ferme. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) était poursuivi pour avoir appelé à manifester contre la censure d’internet et des médias en Guinée.
Abdoulaye Cissé, le chargé de communication du syndicat de la presse, est le premier à prendre la parole lors de cette réunion. « Si nous, hommes de médias, on ne se lève pas pour mettre fin à tout ça, je pense que ça va être très compliqué », dit-il.
Et puis, Ibrahima Kalil Diallo, le secrétaire général adjoint lit la déclaration finale. « Le SPPG, syndicat des professionnels de la presse de Guinée, appelle l’ensemble des journalistes des médias publics et privés à se mobiliser pour suivre le mot d’ordre de grève général et illimité en cessant toute activité professionnelle », a-t-il déclaré.
Le SPPG demande aux journalistes de se rallier à la grève générale que le mouvement syndical a prévu de déclencher demain. « Si on ne procède pas ainsi, petit à petit, un jour, il n’y aura plus d’information, puisque là, aujourd’hui, vous avez des radios qui ne fonctionnent plus », estime-t-il.
Sites d’informations bloqués, télévisions interdites de diffusion, en Guinée, les médias font face à de nombreuses restrictions depuis la fin de l’année dernière.
rfi