A peine le nouveau général de l’armée guinéenne et président de la transition, Mamadi Doumbouya, a dissous son gouvernement, avec gel des comptes bancaires et la confiscation des documents de voyage des désormais ex-ministres, qu’il doit faire face à une fronde sociale dont nul ne sait comment il va la calmer. A écouter le Guinéen lambda, la grève déclenchée ce lundi par les centrales syndicales est un mal nécessaire. Certes les Guinéens sont loin d’être le seul peuple de l’Afrique de l’ouest, et même du continent entier, à subir les affres de la hausse du coût de la vie et du chômage. Mais ce pays aux richesses naturelles inestimables, du fait de l’incurie de ses dirigeants qui se sont succédé, qu’ils soient militaires ou «opposant historique», n’a jamais réussi à sortir de l’ornière. Pire, la vie, pardon, la survie dans le pays s’apparente à un véritable chemin de la croix.
Wakatsera