En Guinée, le journaliste Sékou Jamal Pendessa a été libéré. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse était détenu depuis plus d’un mois pour avoir appelé à manifester contre la censure. Sa libération, qui était l’une des revendications des syndicats qui ont lancé une grève générale, a été applaudie par les grévistes.
C’est un mouvement syndical victorieux qui a entonné l’hymne de la liberté en sortant de la cour d’appel de Conakry, où était jugé depuis ce mardi matin le leader syndical Sékou Jamal Pendessa. Après plus de quatre heures d’audience, le procureur de la République, Ousmane Sané, a requis trois mois de prison, assortis de sursis et d’une amende de 500 000 francs guinéens, soit 50 euros.
La présidente du tribunal, Fatou Bangoura, après en avoir délibéré, a condamné le syndicaliste à trois mois de prison, dont un mois ferme et deux assortis de ceux-ci. En définitive, le journaliste a recouvré sa liberté, puisqu’il a été arrêté le 20 janvier dernier.
Il était poursuivi pour les faits de provocation directe à un attroupement par le biais d’un système informatique et la protection de données à caractère personnelles en République de Guinée. Pour exiger sa libération, le mouvement syndical guinéen, une association de 13 centrales syndicales, a appelé lundi à une grève générale illimitée, largement suivie.
En marge de ce mouvement de grève, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont fait lundi deux morts et de nombreux blessés.
Rfi