Nous venons d’apprendre le décès de l’artiste Mory Djely Deen Kouyaté.
Il luttait depuis des années contre une maladie qui a eu raison de lui à Paris en France.
Né en 1968 à Siguiri, en Haute Guinée, dans une famille de griots (djélis), Mory Djély Deen Kouyaté débute sa carrière musicale à Kankan alors qu’il n’avait que 15 ans. Elevé par sa marâtre, Mory Djély Deen Kouyaté n’a pas poussé les études bien qu’il soit le fils d’un intellectuel.
« J’ai grandi avec la seconde épouse de mon père qui n’avait pas d’enfants. J’ai été élevé par cette dernière qui a assuré mon éducation. J’ai chanté d’ailleurs dans une de mes chansons pour elle dans le titre « N’nah Nako ». Elle s’appelle Nako Kouyaté. J’étais plus proche d’elle et je l’ai connue en tant que mère autant que ma mère biologique Djéné Kouyaté. J’ai grandi dans une famille africaine et cela m’a suffisamment forgé et montré l’importance de la famille. J’ai vécu une enfance pleine de leçons ».
Chant contre études
Dès sa tendre enfance, Mory Djély éprouve une ambition pour la musique et abandonne l’école en au CEP, précisément en classe de 6ème année. « Mon père était un intellectuel, mais j’ai abandonné les études en 6ème année parce que je n’étais pas ambitieux côté scolarité. Pourtant, mon père était un intellectuel et mon grand frère a été député de Siguiri. Mais, je me suis englouti dans le monde musical et la culture de griot m’a très vite embarqué. Mon père, parfois, me tapait pour ne pas que je chante. Mais, j’aimais la musique et je suis un griot (djéli) né« , raconte-t-il