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par Libération
C’est un pays parmi les plus pauvres du monde, hanté par la violence politique depuis son indépendance en 1958, mal-aimé par ses cinq dirigeants successifs, boudé par la presse internationale et snobé par nombre de ses voisins régionaux. C’est pourtant ce pays, la Guinée, qui est en train d’écrire l’histoire. Ce mercredi, un tribunal de Conakry va rendre son verdict dans le procès du massacre du 28 septembre 2009. Il va juger onze hommes dont un ancien président et d’ex-ministres, pour des crimes commis par des soldats contre des civils ce jour-là. Un jour si symbolique.
Le 28 septembre 1958, 51 ans plus tôt, la Guinée disait «non» au projet de communauté franco-africaine du général de Gaulle, devenant le premier pays africain francophone indépendant. Cette mémoire a été souillée par le sang et la violence déversés en 2009. Au moins 156 personnes ont été tuées et plus de 100 femmes violées ou agressées sexuellement. Les accusés sont notamment poursuivis pour meurtres, assassinats, viols, pillages, tortures, enlèvements et séquestrations.