Le bilan des autorités nigériennes établi le 7 août dénombre 137.156 personnes sinistrées, 93 blessés et « malheureusement 94 pertes en vies humaines, dont 44 par noyade et 50 dans des effondrements d’habitations », a détaillé la ministre Aïssa Lawan Wandarma, lors d’un point de presse vendredi.
Un précédent bilan établi le 15 juillet par le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) faisait état de 53 morts et de 18.000 sinistrés. Selon la même source, plus de 247.000 personnes pourraient être touchées avant la fin de la saison pluvieuse en septembre. Un phénomène « exacerbé par les changements climatiques », qui ont lieu dans ce pays sahélien désertique, selon OCHA.
Jusqu’ici épargnée, la capitale Niamey est désormais touchée, avec au moins quatre décès et plusieurs blessés, selon le ministère de l’Intérieur. De nombreuses coupures d’éléctricité ont lieu « par mesure de sécurité » à la suite de l’inondation de postes électriques, a déclaré la Société nigérienne d’électricité, Nigelec.
L’ensemble des huit régions du pays est maintenant affecté, particulièrement celles de Maradi (centre-sud), de Zinder (centre-est) et de Tahoua (ouest). La ministre a également dit craindre « une pénurie d’eau potable » dans les zones les plus durement touchées et la propagation de maladies comme « le paludisme, la bilharziose et le choléra ».
Toujours selon la ministre, plus de 15.000 habitations et une quarantaine de salles de classe ont été détruites et « 15.472 têtes de bétail » ont été décimées, dans ce pays où l’élevage est un des principaux piliers de l’économie.
De son côté, le ministre des Transports, le colonel Salissou Mahaman Salissou, a déclaré que des routes et des ponts avaient été coupés par les eaux, y compris dans la zone désertique d’Agadez au nord du pays. Les services de la météorologie nationale annoncent de fortes précipitations en août, le « mois le plus pluvieux » au Niger.
Afin de minimiser le nombre de blessés et les dégâts matériels, les autorités envoient des SMS aux habitants, les exhortant à « rester à l’abri« , à « sécuriser le bétail » et à appeler en cas d’urgence les secours sur un numéro vert.
La saison des pluies s’étend de juin à septembre et fait régulièrement des morts au Niger. Elle avait été particulièrement meurtrière en 2022, avec 195 morts et 400.000 sinistrés.
AFP