Femmes dans les rues de Conakry, en Guinée, en octobre 2020 (Image d’illustration). AFP – JOHN WESSELS
Des vidéos sur internet montrent plusieurs hommes frappant une femme avec des bâtons. Le Collectif féministe appelle « l’État guinéen à agir sans délai » et à cesser lui-même la banalisation des violences, en référence au cas récent de la chanteuse Djelykaba Bintou, victime des coups de son conjoint.
« Ce qui rend tout ceci inquiétant, c’est l’inaction des politiques publiques quant à l’amélioration du cadre légal de protection et surtout quant à l’accès à la justice de ces cas-là, une banalisation des questions de violence face à la dernière sortie du ministère de la Culture.
« Une femme – qui est guinéenne – a affirmé, devant la place publique, qu’elle était victime de violences de la part de son mari. Aujourd’hui, ce que l’État est censé faire, à travers le progrès de la République, c’est de s’auto-saisir du cas et voir si cette personne qui a affirmé cela, n’est pas en danger. Au lieu de cela, c’est le ministère qui se dit, au nom de la culture guinéenne, qu’il va réconcilier une personne qui a été battue avec la personne qui l’a battue. Cela nous a mis chaos ! Cela nous a fait peur, en tant que guinéennes, en tant que femmes parce que tout ce qu’on peut faire, c’est référencer, c’est dénoncer. L’appareil judiciaire appartient à l’État et si l’État a lui-même considéré que face à une violence, on peut la résoudre à travers une médiation sociale, cela devient de plus en plus inquiétant. Et nous, en tant que femmes, nous nous disons que nous sommes toutes en danger », s’insurge Oumou Khairy Diallo membre du Collectif des Associations et Féministes contre les violences basées sur le genre.
Rfi
