Buteur alors qu’il ne devait même pas figurer dans le groupe du RC Lens pour la réception du Stade Brestois (3-1), Morgan Guilavogui a vécu une drôle de soirée. Pierre Sage et Adrien Thomasson raconte les coulisses de ce vrai-faux départ qui a souri aux Lensois.
Une rentrée salvatrice…
« Il a bien fait de rester… » C’est dans un petit sourire narquois que Pierre Sage a débuté sa conférence de presse d’après-match, satisfait d’avoir pu compter sur Morgan Guilavogui pour renverser la table contre Brest, ce vendredi soir. « Sa rentrée, comme celle d’autres joueurs, nous a apporté une énergie supplémentaire. (…) Chapeau à lui. C’est un joueur important, il a fait une très bonne pré-saison. C’est un joueur qui a une qualité devant le but », observait lui Adrien Thomasson, presque toujours aussi étonné d’avoir pu fouler la pelouse avec le principal intéressé qui n’avait « pas trop parlé » de la situation et était apparu « pas mal perturbé » après coup.
En le voyant dans le groupe, on s’est dit que c’était peut-être lui qui allait changer le cours du match.
Adrien Thomasson, milieu du RC Lens, à propos de Morgan Guilavogui
« C’est le foot, c’est la magie du mercato, souriait le milieu artésien. Moi le premier, j’ai été surpris de le voir à l’entraînement jeudi alors que le mercredi, le coach nous annonçait qu’il passait une visite médicale dans un autre club (Southampton, entraîné par Will Still). Comme quoi, quand rien n’est signé, tout peut encore se passer. Et en le voyant dans le groupe, on s’est dit que c’était peut-être lui qui allait changer le cours du match. » Une belle intuition puisque, en remplacement d’un Rayan Fofana volontaire mais largement inefficace, le Guinéen a été clinique pour inscrire le but de la victoire en étant vigilant après la parade de Grégoire Coudert (2-1, 79′).
…pour acter un avenir au RC Lens ?
« Il était vraiment en instance de départ, insistait Pierre Sage. Le club anglais avait bien avancé avec lui. Il y a dû avoir un problème de dernière minute (lors de sa visite médicale) qui a fait que le transfert a capoté. Il est revenu en séance le lendemain. Je lui ai demandé, au vu de ce qu’il venait de vivre, s’il était prêt à jouer une partie de match. Il m’a dit oui, et on a vu qu’il était prêt à jouer une partie de match. »
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Est-il prêt, désormais, à jouer au moins une partie de la saison et à rester au RC Lens ? « Je ne sais pas, mais je pense que oui, indiquait l’entraîneur lensois. En tout cas, je pense qu’avec le club avec lequel il était en contact, c’est définitivement fini. » Et si sa deuxième aventure dans le club lensois, qui a activé sa contre-option au début de l’été pour le rapatrier après un prêt convaincant à Sankt Pauli (Allemagne), ne faisait elle que débuter ?
Enzo PAILOT, à Lens
