Des attaques coordonnées dans plusieurs régions
Selon les revendications publiées par le JNIM, une première attaque s’est produite le 5 octobre entre Diangounté et Diéma, dans la région de Kayes. Un engin explosif improvisé (IED) aurait visé un convoi militaire malien circulant sur cet axe stratégique reliant l’ouest du pays à la capitale. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué par les autorités.
Le 6 octobre, le groupe a affirmé avoir pris le contrôle d’une position militaire à Koutiala, dans la région de Sikasso, au sud du Mali. Cette zone, jusque-là relativement épargnée par les combats directs, devient désormais un nouveau théâtre d’opérations pour les combattants affiliés à Al-Qaïda.
Toujours le 6 octobre, une autre attaque aurait visé un véhicule de l’armée malienne et de l’Africa Corps (anciennement Wagner) entre Tombouctou et Niafunké, dans le centre du pays. L’embuscade se serait produite tôt dans la matinée, sans qu’un bilan officiel ne soit, là encore, disponible.
Une quatrième attaque a été signalée le 5 octobre à Loulouni, également dans la région de Sikasso, où un convoi de camions-citernes a été pris pour cible. Plusieurs véhicules auraient été incendiés, aggravant les tensions humanitaires et économiques dans cette partie du pays.
Des répercussions économiques et sociales
Ces attaques interviennent dans un contexte de crise du carburant à Bamako. Le blocage prolongé des axes routiers menant à la capitale complique l’approvisionnement en produits pétroliers. Les stations-service connaissent de longues files d’attente, certaines limitant la distribution à quelques litres par client.
Cette situation alimente le mécontentement de la population et jette le doute sur les négociations annoncées récemment entre les autorités de la transition et le JNIM, en vue d’une possible levée du blocus.
Un dispositif sécuritaire sous pression
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été publiée par le gouvernement malien ni par les Forces armées. Cependant, la multiplication des attaques dans des zones aussi diverses que Kayes, Sikasso et Tombouctou met en lumière la fragilité persistante du dispositif sécuritaire national.
Alors que le Mali poursuit sa lutte contre les groupes armés, ces nouveaux développements confirment la capacité du JNIM à frapper simultanément sur plusieurs fronts, défiant ainsi les efforts de stabilisation déployés par les autorités de transition.
Moussa Sangaré



