L’ivresse du pouvoir se manifeste souvent par l’illusion et le déni. Ousmane Gaoual Diallo en est aujourd’hui la parfaite illustration. Obsédé par la conservation à tout prix d’un poste ministériel obtenu par le hasard de l’histoire et un concours de circonstances, il semble avoir totalement oublié d’où il vient et ce que représente l’UFDG.
En déclarant que l’UFDG aurait décidé de participer à la prochaine élection présidentielle en se rangeant derrière la candidature encore hypothétique du général Mamadi Doumbouya, Ousmane Gaoual Diallo vient de commettre un véritable hara-kiri politique. En voulant nuire à l’UFDG et à son président, Cellou Dalein Diallo, il ne fait en réalité que s’enfoncer dans sa dérive.
Le porte-parole du pouvoir militaire assume désormais, sans fard, son choix : renier son passé, piétiner les valeurs du parti et trahir l’héritage de lutte de nos martyrs, militants et responsables qui ont refusé de vendre leurs convictions démocratiques pour des strapontins et des privilèges éphémères.
Ceux qui, de bonne foi, avaient plaidé pour sa réintégration au sein de l’UFDG ou jugé hâtive son exclusion, réalisent aujourd’hui l’ampleur de leur erreur. Ils regrettent d’avoir défendu un homme résolu à saboter leurs efforts et à dévaloriser les sacrifices consentis par toute une génération de combattants de la liberté.
Il ne fait plus aucun doute que le ministre des Transports a définitivement choisi son camp, celui de ceux qui veulent anéantir l’UFDG et déstabiliser son président. Ironie du sort, lui qui rêvait autrefois de diriger le parti, met lui-même fin au faux débat qu’il avait entretenu sur le leadership de l’UFDG.
Sa dernière sortie publique n’est pas seulement une faute politique, c’est un sacrilège contre la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la démocratie et l’État de droit. C’est une trahison envers tous ceux qui restent fidèles à la ligne d’honneur tracée par Cellou Dalein Diallo et à l’idéal démocratique qu’il incarne.
En quelle qualité parle donc Ousmane Gaoual Diallo ? Exclu et banni de l’UFDG, de quelle légitimité se prévaut-il pour prétendre parler au nom des militants, souverains et dignes ? Même le président du parti, Cellou Dalein Diallo, n’engage jamais seul le parti : les décisions se prennent collectivement, dans le respect des statuts, des organes et des principes démocratiques qui fondent notre parti.
Trop, c’est trop !
L’UFDG ne peut plus rester silencieuse face aux provocations et manipulations de celui qui, par ambition personnelle, tente de salir son image et de détourner son combat. Fidèle à son histoire et à ses valeurs, notre parti ne se compromettra jamais avec la dictature ni avec ceux qui ont choisi de servir leurs intérêts personnels au détriment de la démocratie et de la justice.
Souleymane SOUZA KONATÉ.
