Pour l’ancien président du BL, la décision de ne pas solliciter un troisième mandat relève d’une conviction personnelle et d’un principe démocratique assumé. « Il n’était pas question pour moi de m’accrocher au poste alors que d’autres cadres compétents peuvent assurer la direction du parti », a-t-il déclaré, envoyant au passage un message fort à l’ensemble des dirigeants africains : « Aucun homme n’est indispensable ».
Ce passage de témoin ne marque toutefois pas un retrait de la scène politique nationale. Dr Faya Millimouno reste le candidat du Bloc Libéral à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain. Une continuité stratégique qui vise à consolider l’implantation du parti dans le paysage politique guinéen.
Un visage connu depuis 2010
La carrière politique de Faya Millimouno s’est révélée aux Guinéens lors de la présidentielle de 2010, où il occupait les fonctions de directeur de campagne du parti NGR (Nouvelle Génération pour la République) d’Ibrahima Abé Sylla, avec qui il avait longtemps vécu aux États-Unis.
À l’issue du second tour du scrutin, il avait été désigné porte-parole de l’opposition avant de prendre son indépendance politique quelques années plus tard pour fonder le Bloc Libéral, dont il aura assuré la consolidation durant près d’une décennie.
Avec l’arrivée d’Oumar Sanoh à la présidence du BL, le parti entend désormais entamer une nouvelle dynamique organisationnelle tout en maintenant son ambition de peser davantage dans la compétition politique nationale. À quelques semaines du scrutin présidentiel, le duo Sanoh-Millimouno devra convaincre les électeurs de sa capacité à incarner l’alternative qu’il rerevendique
Abdoul Baldé



