Au Mali, la menace jihadiste continue de s’intensifier près de la capitale. Ce mardi 28 octobre 2025, un important convoi de camions transportant de l’essence et du gasoil a été pris pour cible non loin de Bamako par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda et dirigé par Iyad Ag Ghaly.
Selon des vidéos de propagande diffusées par les assaillants, de larges colonnes de fumée noire, caractéristiques des incendies de produits pétroliers, s’élevaient au-dessus de la zone d’attaque. Les premiers et derniers véhicules du convoi ont été incendiés, une stratégie visant à immobiliser les autres camions – près d’une quarantaine de citernes – destinés à devenir le butin des militants jihadistes, d’après des sources locales.
L’embuscade s’est déroulée sur la RN24, un axe stratégique reliant le sud-ouest du pays à Bamako, à environ 50 kilomètres de Kati, importante ville militaire considérée comme l’un des bastions du pouvoir du général Assimi Goïta.
Comme souvent dans ce type d’événement, aucun bilan officiel n’a été communiqué par les autorités maliennes, l’armée restant silencieuse sur ces opérations.
Face à la montée des tensions et à une situation jugée imprévisible, l’ambassade des États-Unis à Bamako a publié un message d’alerte en fin de journée. Elle y recommande à tous ses ressortissants de quitter le Mali « immédiatement, par avion commercial », évoquant la poursuite du conflit opposant gouvernement et groupes terroristes, qui accroît les risques dans la capitale.
Rama Diallo



